Uma entidade francesa chamada Comitê de Trabalhos Históricos
e Científicos (Comité des Travaux Historiques et Scientifiques) realizou um
interessante trabalho de arrolamento dos dados do Círculo de Proletários Positivistas, entidade criada em 1865, reunindo os proletários parisienses com objetivos políticos, intelectuais e morais, de acordo com as prescrições políticas feitas por Augusto Comte para o proletariado. Fundado por Fabien Magnin, foi levada a cabo depois por Isidore Finance.
Os dados obtidos pelo CTHC seguem abaixo; eles incluem
algumas categorias gerais, o endereço da instituição, o ano da fundação e os
seus diversos membros. É um material interessantíssimo e riquíssimo.
* * *
Cercle des prolétaires positivistes
10, rue Monsieur
le Prince
75006 Paris
Année
de creation : 1865 ?
Présentation de
la société :
F. Magnin, ouvrier menuisier,
sensibilise le premier les positivistes sur la question du travail. Il appelle
à la création d’un Mouvement prolétaire positiviste au début des années 1860,
sans qu’aucun document n’établisse clairement la fondation d’un groupe.
Laffitte atteste une première réunion d’un « groupe de prolétaires positivistes
» autour de Magnin, premier président du Cercle, en 1865. On trouve la première
trace concrète du Cercle dans une intervention du prolétaire positiviste
Gabriel Mollin dans le courant de l’année 1869 au Congrès Ouvrier de Bâle, dans
lequel il intervient « au nom du cercle des prolétaires positivistes de Paris
», sans doute délégué par Magnin. Il semble que les prolétaires positivistes
interviennent régulièrement au nom de ce Cercle entre 1872 et 1878 dans les
congrès ouvriers et y soient très actifs.
Magnin est alors désigné comme «
Président du Cercle des prolétaires positivistes de Paris ». En 1878, sur
l’initiative d’Isidore Finance et d’E. Laporte, le Cercle des prolétaires
positivistes de Paris décide de créer en son sein un « Cercle d’études sociales
des prolétaires positivistes », afin d’approfondir les solutions envisagées par
le positivisme concernant les diverses questions sociales et de les faire
connaître au public via les publications assurées par les délégations
ouvrières.
En octobre 1878, le Cercle des
prolétaires positivistes délègue les pleins pouvoirs à Finance pour le
représenter au Congrès ouvrier de Lyon, en lieu et place de Magnin, de plus en
plus malade. Finance est alors président du cercle, E. Laporte en est le
secrétaire et A. Keufer le trésorier.
Après la mort de Magnin en 1884, Finance
décide de reconstituer le Cercle « sur de nouvelles bases ». La première
réunion du Cercle a lieu le vendredi 25 septembre. Le cercle a pour but : « de
mettre ses membres au courant (...) de tous les faits se rattachant directement
aux rapports du capital et du travail ; ensuite, des principales études faites
sur ce sujet par les différentes écoles socialistes et économistes. 2° De
rechercher les solutions fournies par le Positivisme pour les questions
sociales sur lesquelles l’attention générale est attirée, soit par les faits
eux-mêmes, soit par l’action de la presse, soit par l’action gouvernementale ;
3° De porter à la connaissance du public les solutions positivistes au moyen de
circulaires, brochures, affiches, pétitions, correspondances et délégations aux
réunions ouvrières. »
Pour être reçu comme membre du Cercle,
le postulant doit adhérer sans réserve à la doctrine positiviste et estimer : «
que les phénomènes sociaux et moraux sont soumis (...) à des lois naturelles
qui sont indépendantes de toute volonté arbitraire, divine, royale ou populaire
». Les membres du Cercle doivent ainsi être émancipés de toute théologie et de
toute idée métaphysique, suivant ainsi les préceptes d’Auguste Comte. Le Cercle
n’admet en outre que les « ouvriers manuels et employés » et exclut ainsi les «
marchandeurs et membres d’associations coopératives ». Il admet en tant que
membres correspondants, des ouvriers « de la province et de l’étranger qui
désirent être tenus au courant de ses travaux et y participer ».
Le Cercle est administré par un
président, un vice-président, un secrétaire et un trésorier. Les réunions se
déroulent le dernier samedi de chaque mois. En 1886, le Cercle compte 31
membres, 49 en 1887, 55 en 1888, au moment de son apogée. Bien qu’il ait eu des
ramifications en Province (Lyon, Clermont-Ferrand, Le Havre notamment), il n’a
jamais eu une grande envergure du fait de l’initiation préalable et obligatoire
au positivisme pour les futurs adhérents. A l’époque de Magnin, le cercle était
constitué uniquement de travailleurs manuels mais s’ouvre progressivement à
partir de 1885. Le Cercle fonctionne comme un groupe de réflexion et de
propositions essayant le plus possible d’être en phase avec les différents
mouvements ouvriers des années 1880-1890. Après Finance (1884-95), c’est
Auguste Keufer qui prend la direction du Cercle à partir de 1895. Ils ouvrent
le Cercle vers les Internationales ouvrières.
Bien que participant à des congrès
d’envergure comme ceux de Paris en 1889 et de Zurich en 1893, le Cercle se
marginalise par son idéologie libérale et moralisante et son influence décline.
Le Cercle établit tout de même des rapports annuels réguliers entre 1885 et
1900. Le Cercle semble alors cesser progressivement son activité (vers 1905).
Fiches
prosopographiques :
ALLEGRE Jules (1854-1891) -
Membre (1887)
DESCHAMPS Paul (1857-1840) -
Membre (1880)
MORLOT
Eugène ( -1885) - Membre
PELLETAN
Edouard (1854-1912) - Membre (1885)
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