07 janeiro 2013

Teoria inicial das hipóteses e das abstrações


Ainda ao tratar da Astronomia, Augusto Comte indica que é essa ciência que ensina efetivamente ao ser humano a elaborar hipóteses e, portanto, a abstrair (o que equivale a elaborar tipos ideais da realidade).

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“L’abstraction est tellement facile, en géométrie, qu’elle s’y accomplit spontanément, sans exiger aucun effort systématique qui puisse assez caractériser ses conditions générales. Elle y respose sur la double institution de l’espace universel et des types réguliers, que les moindres intelligences ébauchent à leur insu. La difficulté augmente beaucoup, en mécanique, au sujet de l’inertie et des lois phisiques que la supposent. Aussi l’éducation systématique y pourra déjà placer un premier apprentissage de ce grand procédé logique. Mais le développement astronomique en fut historiquement très-antérieur, et ne cessera jamais de convenir le mieux à son appréciation dogmatique.
Ici, l’abstraction consiste surtout à écarter d’abord les irrégularités secondaires qui empêcheraient de saisir la loi principale, à laquelle on s’efforce ensuite de rattacher les moindres circonstances du phénomène. Ce besoin se manifeste dès le début des théories astronomiques, au sujet des perturbations subjectives, dues à l’interposition de notre milieu fluide ou à l’agitation inaperçue de notre observatoire excentrique. L’impossibilité d’en tenir compte avec des instruments trop grossiers conduisit involontairement les anciens à instituer sans effort cette abstraction initiale. Mais, dans nos études dogmatiques, la réflexion philosophique devient indispensable pour ne point y introduire trop tôt une précision inopportune, qui empêcherait d’y saisir aucune loi. La règle élémentaire du mouvement diurne deviendrait elle-même incompatible avec une exploration trop précise, où elle se trouverait dissimulée par les modifications dues à la seule réfraction. Une pareille nécessité s’est fait sentir aux modernes, pour la fondation de la mécanique céleste. Car, sa loi fondamentale n’aurait jamais pu être découverte, si Képler et Newton n’avaient point écarté d’abord les perturbations objectives, que leurs sucesseurs ont rattachées aux gravitations secondaires. Dans ce cas, c’est sciemment que l’abstraction fut instituée, à titre de condition logique ; de manière à caractériser nettement ce précepte fondamental, destiné surtout aux parties supérieures de la philosophie positive” (Comte, Système de politique positive, v. I, p. 501-502).

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