29 janeiro 2017

Dados e membros da Sociedade Positivista

Uma entidade francesa chamada Comitê de Trabalhos Históricos e Científicos (Comité des Travaux Historiques et Scientifiques) realizou um interessante trabalho de arrolamento dos dados da Sociedade Positivista, entidade criada por Augusto Comte para organizar e impulsionar o Positivismo.

Os dados obtidos pelo CTHC seguem abaixo; eles incluem algumas categorias gerais, o endereço da instituição, o ano da fundação e os seus diversos membros. É um material interessantíssimo e riquíssimo.

*   *   *

Société positiviste ou Société positiviste de Paris (SP)

10 rue Monsieur-le-Prince, Paris 6e
Paris
France
Année de creation: 1848
Présentation de la société :
Société positiviste ou Société positiviste de Paris (SP)
10 rue Monsieur-le-Prince, Paris 6e
http://www.augustecomte.org/index.php

Historique

Fondée par Auguste Comte (1798-1857) le 8 mars 1848, sous la devise : « Ordre et Progrès ». Autres devises : « Vivre au grand jour », « Vivre pour autrui ».

Inventeur du positivisme, Comte a utilisé la Révolution de 1848 pour créer au lendemain de la proclamation de la République, une Association libre pour l’instruction positive du peuple dans tout l’occident européen (25 février 1848). Cette association avait pour but de diffuser un ensemble de cours gratuits dans les cinq nations principales de l’occident européen. Il s’agissait aussi pour Comte d’exploiter l’enthousiasme suscité par la révolution. Le 8 mars 1848, il crée en lieu et place, sous la même devise « Ordre et Progrès », la Société positiviste. Celle-ci se présente sous la forme d’un club politique sur le modèle des Jacobins, société politique d’étude et d’appréciation de la vie publique. Elle doit servir de préalable au nouveau pouvoir spirituel appelé à se mettre en place. En plus d’aider les pouvoir politiques à établir une société ordonnée et stable, il s’agit également de développer un système de commémorations publiques et de remplacer la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » par « Ordre et Progrès ».

Le « noyau primitif » de la SP, outre Auguste Comte son directeur, se compose de Pierre Laffitte (1823-1903), professeur de mathématiques, Dr Horace de Montègre (1806-1854), médecin, Fabien Magnin (1810-1884), ouvrier menuisier, Alexander William Williamson (1824-1904), chimiste britannique et d'André Auguste Francelle (1813-1853), ouvrier mécanicien, soit six membres fondateurs.

Une commission de trois membres (Laffitte, Émile Littré (1801-1881) et Magnin) est chargée par Comte d’établir un programme politique, adopté en août 1848, proposant une réorganisation administrative, une réduction du budget de l’armée, la suppression du budget des cultes et de l’université, et garantissant la liberté de la presse et le rôle des clubs pour la formation de l’opinion. La SP se réunit une fois par semaine le mercredi au 10 rue Monsieur-le-Prince (Paris 6e), dans l’appartement du maître. La perte par Comte de ses postes à l’Ecole polytechnique l’incite en juillet 1848 à effectuer un appel au public occidental pour lui venir en aide financièrement. Ce « subside positiviste », institué le 12 novembre 1848, allait être ensuite géré par Littré jusqu’à la brouille entre les deux hommes qui survient en 1852. Comte se charge ensuite lui-même de l’administration du subside. La première « Circulaire annuelle de la Société positiviste », datée du 14 mars 1850, insiste sur sa nécessité. D’abord libre, le subside devint obligatoire pour tout « positiviste complet ». En 1852, le montant total des dons s’éleve à 7000 fr. Du vivant de Comte, la SP recruta une cinquantaine d’adhérents dont tous ne demeurèrent pas. Le noyau des positivistes complets atteignit au plus une quarantaine d’individus.

A la mort du fondateur du positivisme en 1857, si Pierre Laffitte se voit chargé de la direction du positivisme et de l’Exécution testamentaire, c’est Fabien Magnin qui préside la Société positiviste (nommé président perpétuel par Comte lui-même dans son testament rédigé dès 1855). Magnin désigne à son tour son successeur à la présidence de la SP, l'ouvrier peintre Isidore Finance (1848-1918) dès le 29 décembre 1878, puis abandonne définitivement ses fonctions le 5 septembre 1880, tout en demeurant président honoraire. Finance, qui a adhéré à la SP en 1877, crée l'année suivante le « Cercle d'études sociales des prolétaires positivistes de Paris » ou « Cercle des Prolétaires positivistes », qu'il présidera à partir de 1890, secondé par le syndicaliste typographe Auguste Keufer (1851-1924), son président en 1880. Finance démissionne en 1882, deux ans seulement après sa nomination.
C’est à partir de cette époque que la dimension éducative du positivisme prend toute son ampleur. La SP participe d’abord activement à la création, en mars 1880, de la bibliothèque positiviste populaire, qui s’installe 58 rue Réaumur (Paris 2e). Bibliothèque positiviste populaire (droit d'admission : 2 fr. ; cotisation mensuelle : 0 fr. 50). Président : BÉNARD ; secrétaire : E. BOUDEAU ; Secrétaire adjoint : MARÉCHAL ; Trésorier : DELPEY. Choix de lectures conforme au catalogue donné par Auguste Comte (Bibliothèque du prolétaire au XIXe siècle) ; tous les jeudis, conférences publiques et gratuites, dans lesquelles est exposé l'ensemble de la doctrine positiviste. La SP soutiendra aussi l’organisation, à partir du début des années 1890, de conférences publiques rue Monsieur-le-Prince, tous les mercredis à 20h30.

La Société positiviste de Paris est considérée comme la société-mère, ralliant toutes les autres sociétés. Cependant, à partir de 1870, les tensions se font vives au sein du mouvement positiviste. Un premier schisme voit l’ancien pasteur anglais Richard Congreve (1818-1899) créer sa propre église positiviste en Angleterre, et les disciples Dr Eugène Sémérie (1832-1884) et Dr Georges Audiffrent (1823-1909) se séparer du positivisme officiel. Après la mort de Pierre Laffitte survenu en 1903, Charles Jeannolle (1842-1914), son successeur, a beaucoup de peine à maintenir l’unité au sein du mouvement positiviste.

Publications
Catalogue des publications de l'Ecole positiviste, Paris, 10 rue Monsieur-le-Prince, 1883, 8 p.
Revue Occidentale, 1er Mai 1878-1914.
Fiches prosopographiques: 
AJAM Maurice(1861-1944) - membre (1900)
ALAVOINE Achille Antoine (1812-1857) - membre (5 avril 1848)
ALLEGRE Jules (1854-1891) - Membre (1887)
ANTOINE Emile (1848-1903) - membre (1880)
AUDIFFRENT Georges (1823-1909) - membre (1851)
AUZENDE Ange-Marie (1850-1940) - Membre (1874-1906)
BASTIAN Charles (1872-1921) - Membre (1900-1906)
BAZALGETTE Jean Séraphin (1818-1881) - membre (1851)
BELPAUME Nicolas (1814-1886) - Membre (mars 1848-1851)
BERNARD Joseph (1824-1852) - membre (14 juin 1848)
BLIGNIÈRES Célestin Le Barbier de (1823-1905) - membre (1849-1857)
BLUM Théodor (1827-1877) - membre (1868)
BOLL Alfred (1845-1917) - membre
BOMBARD Emile (1835-1904) - vice-président (avec le Dr Cancalon), 1901-
BOUDEAU Élie (1852-1912) - membre (1877-1885)
BRECVILLE Félix (1851-1904) - membre (1881)
BRIDGES John Henry (1832-1906) - Membre (1866-1906)
BRUHAY Auguste (1835-1912) - Membre (1872)
BRUNET Daniel (1831-1911) - Membre (1894-1911)
BUSMEY Joseph-Marie (1858-1948) - Membre (1902)
CANCALON Antoine-Auguste (1843-1920) - Membre (1869)
CARRASCO ??? (1857- ) - Membre (à partir de 1881)
CARRÉ Claude (1812-1880) - membre (1853)
CAZIN Evrard (1822-1886) - Membre (1874)
CLAIR Arsène (1859-1887) - Membre (1886-87)
CLAUDEL Modeste (1817-1870) - Membre fondateur (1848); démissionnaire (1850)
CLÉMENT Jules (1840-1896) - membre (1882), membre du Cercle des prolétaires positivistes (1887)
COLOMBIE Auguste (1845-1920) - Membre (1880- 1920)
COMTE Auguste (1798-1857) - fondateur (8 mars 1848)
CONGREVE Richard (1818-1899) - Membre (1867-1879) exclu de la Société Positiviste par sa décision du mardi 20 mai 1879
CONS Louis (1840-1881) - membre (1866)
CONTRERAS ELIZALDE Pedro (1823-1875) - Membre (1848)
CORRA Émile (1848-1934) - Membre (1878-1905)
COSTALLAT Arnault (1801-1871) - Membre (1848-1852)
COTARD Jules (1840-1889) - membre
COUSIN René (1810-1858) - membre (1852)
D'OLIER Henri (1857-1881) - membre (1880)
DE LACOMBE Emile (1834-1912) - Membre (1903-1912)
DÉCIS Florentin (1828-1863) - membre (1862)
DEROISIN Philémon (1825-1910) - Membre (1848)
DESCHAMPS Paul (1857-1840) - Membre (1880)
DEVOT Justin (1867-1921) - Membre (1901)
DONNAT Léon (1832-1893) - membre (1859)
DUBOST Antonin (1844-1921) - Membre
DUBUISSON Paul (1847-1908) - membre
DUBUISSON Alfred (1852-1929) - Membre (1873)
EDGER Paul (1875-1946) - Membre (1902-1906)
EGRET (1808-1854) - membre (1850)
ETEX Antoine (1808-1888) - Membre (1852- 1853)
FILI Jean-Pierre (1820-1892) - membre fondateur (19 mars 1848)
FINANCE Isidore (1848-1918) - membre (1877)
FISHER John (1826-1858) - Membre (1855-1858)
FLOREZ José Segundo (1813-1900) - Membre (1848-1893)
FOLEY Antoine Edouard (1820-1901) - membre (1851)
FOUACHE Victor (1831-1870) - Membre (1869)
FOUCART Jean-Baptiste (1823-1898) - membre (1866)
FOUCART Paul (1848-1902) - Membre (1878)
FRANCELLE Auguste (1813-1853) - membre fondateur (8 mars 1848)
GAZE Amable (1824-1882) - Membre (1881)
GIMOT Pierre (1845-1904) - Membre (1880)
GOUGE Auguste (1849-1937) - Membre du Comité directeur et président de sa section du 3e arrondissement.
GRIMANELLI Périclès (1847-1924) - Membre (1900-1906)
HADERY Auguste (1818-1884) - membre (1850)
HANNETON Amédée (1830-1852) - membre (1851)
HENRY (1823- ) - membre (1855)
HILLEMAND Constant (1859-1941) - membre
HUTTON Henry (1824-1907) - membre (1854)
IMBERT Xavier (1829- ) - membre (1849)
JABELY Albert (1838-1907) - Membre (1901)
JACQUEMIN Etienne (1822-1901) - Membre (1848-1855)
JEANNOLLE Charles (1842-1914) - membre (1879), président (1900-1914)
JUNDZILL Charles (Karol) (1826-1855) - membre (2 août 1848)
KEUFER Auguste (1851-1924) - Membre (30 mars 1881-1906)
KIN Arsène (1822-1890) - Membre (1880-1890)
KRAUSE Albert (1847-1928) - Membre 1880 - 1928
KRETZER Hendrik (1818-1850) - Membre (1848-50)
KUN Léon (1845-1910) - membre
KUN Samuel (1849-1914) - Membre (1907)
L'HEUREUX Auguste (1840-1888) - Membre (1871)
LABLANCHE Jean (1814-1883) - Membre (1850-1883)
LAFFITTE Pierre (1823-1903) - membre fondateur (8 mars 1848), président (1857-1887)
LAGARRIGUE Jorge (1854-1894) - Membre 1881 - démission en 1884
LAGARRIGUE Juan Enrique (1852-1927) - Membre (1881)
LAGARRIGUE Carlos (1858-1928) - Membre (1881)
LANNEAU Adolphe de (1820-1856) - Membre (1850)
LAPIERRE Fortuné (1817- ) - Membre (1853-1854)
LAPORTE Emile (père) (1840-1890) - membre (1870), vice-président (1879-1890)
LAPORTE Georges (1873-1906) - Membre (1903)
LATASTE Fernand (1847-1934) - Membre
LAUNAY Louis (1823- ) - membre (1864)
LAURENT (1823-1857) - Membre (1851)
LEBLAIS Alphonse (1820-1890) - Membre fondateur (1848); démissionnaire (1851)
LEFEVRE Henri (1827-1885) - membre (1849)
LEFORT César (1824-1867) - membre (1852-1857)
LIMBURG STIRUM Menno David van (1807-1891) - Membre (1848-1871)
LITTRE Emile (1801-1881) - Membre fondateur (1848)
LONCHAMPT Joseph (1825-1890) - membre (1850)
LUCAS Jean-Victor - Membre (1851-1853)
MAGNAT Edmond (1862- ) - Membre (1909)
MAGNIN Fabien (1810-1884) - membre fondateur (8 mars 1848), président (1857-1880), président honoraire (1880-1884)
MAGNIN Antoine Augustin (1808-1889) - membre (1849)
MAHY Jules (1849-1880) - membre (1875)
MAIRE Auguste (1828-1869) - membre (1862)
MAUREL Jules (1838-1902) - membre (1870)
MIEULET DE LOMBRAIL Alexis (1828-1904) - membre (1850, 1855-1868)
MIGNIEN Louis (1823-1871) - membre fondateur (9 mai 1848)
MOCHOT Georges (1864-1922) - Membre (1900)
MOLENAAR Heinrich (1870-1965) - Membre (1900)
MOMENHEIM Lucien (1852-1910) - membre (1900)
MONIER Camille (1847-1915) - Membre (1871)
MONNEY Eugène (1857-1904) - Membre (1900)
MONTÈGRE Horace de (1806-1864) - membre fondateur (8 mars 1848)
OPPERT Auguste (1826-1878) - membre (1849)
PAPOT Alexis (1804-1869) - membre (1850)
PASCAL Emile (1825-1901) - Membre fondateur (1848)
PELLETAN Edouard (1854-1912) - Membre (1872)
PÉNARD Julien (1793-1856) - membre (4 octobre 1848)
PENOT Jean (1820- ) - membre fondateur (9 mai 1848)
PERCHER Louis Jean (1856-1919) - Membre (1902)
PERGOT Raoul François (1853- ) - Membre (1901-1906)
PETRUCCI Raphaël (1872-1917) - membre
PEYRONNET (1850-1865) - Membre (1850-1851)
PIÉTON Alexandre Laurent (1791-1872) - membre (1850)
POMMIER Edmond (1812-1879) - membre (1849)
PRADEAU Gustave (1845-1902) - Membre (1871)
PRUNIÈRES Gaston (1848-1925) - Membre (1900-1906)
REHM Jules (1833-1907) - Membre 1880 - 1907
RENY Emile (1841-1895) - Membre (1878)
RÉTHORÉ Gombert Alexandre (1820-1892) - membre (1856)
RIBBENTROP Armand de (1843-1870) - Membre (1868-1870)
RIBBENTROP Adolphe von (1804-1868) - Membre (1848-1851)
RIBET Alfred (1824-1906) - membre fondateur (12 avril 1848)
ROBIN Charles (1821-1885) - membre (1848)
ROBINET Jean-François Eugène (1825-1899) - membre
ROBINET Gabriel (1849-1887) - Membre (1881)
ROUSSEAU Fernand (1860-1940) - Membre (1887)
SABATIER Alfred (1823-1874) - membre (1858)
SAINT DOMINGUE Antoine (1845-1902) - Membre (1883-1902)
SAINT DOMINGUE Jean-Baptiste (1854-1932) - Membre (1900), Président (1906-au moins 1922)
SALVY Antoine (1835-1873) - membre (1858-1865, 1871-)
SAULNIER François (1866-1950) - Membre (1902)
SAURIA Charles (1812-1895) - membre (1858)
SEDILLOT Charles Emmanuel (1804-1883) - Membre (1848)
SEGOND Louis Auguste (1819-1908) - membre fondateur (16 mai 1848)
SÉMÉRIE Eugène (1832-1884) - membre (1867-1879)
SIMON Eugène (1808-1886) - membre fondateur (28 juin 1848)
SIMON Paul (1863-1915) - membre
STIEVENART Arthur (1831-1882) - Membre (1861)
TELLIER Edmond (1829-1859) - membre (1853)
THOLOUZE Henri de (1813-1880) - Membre (1848-1852)
VAILLANT Adolphe (1842-1927) - membre (1880)
VELLY François (1850-1937) - Membre (1901 - régularisation de la liste)
VORBE Auguste ( -1925) - membre
WILLIAMSON Alexander (1824-1904) - membre fondateur (8 mars 1848)

27 janeiro 2017

Historicidade para o progresso

Há uma frase de Karl Marx, repetida à exaustão, segundo a qual "as gerações passadas oprimem os cérebros dos vivos". Ela está logo no início do 18 Brumário de Luís Bonaparte e já assumiu o caráter de frase pop de todo indivíduo que quer exibir alguma atitude "crítica", "política", "engajada", "histórica" etc., incluindo aí intelectuais, professores universitários, doutores e assim por diante.

Em contraposição a essa frase de Marx, há uma outra, agora de Augusto Comte, muito mais interessante:

"Os verdadeiros partidários do progresso social não tardarão em reconhecer que a insurreição dos vivos contra o conjunto dos mortos é contraditória com a digna preparação de um futuro que supõe o passado" (Augusto Comte, Apelo aos conservadores, Rio de Janeiro, Igreja Positivista do Brasil, 1899, p. 135).

Progresso de verdade é isso - e pressupõe uma historicidade real. O resto é lenga-lenga para impressionar e causar sensação.

23 janeiro 2017

Senado Federal examina fim da isenção tributária de igrejas

É absolutamente lamentável que o Senado Federal seja obrigado a examinar u'a medida dessas. 

Entretanto, essa necessidade decorre da atuação ainda mais lamentável, odiosa, degradante das igrejas - especialmente as igrejas evangélicas e também a católica - que usam essa isenção para enriquecerem às custas da miséria material, moral e filosófica de seus aderentes. E também para fazerem lavagem de dinheiro, para evadirem divisas e para não serem devidamente tributadas pelo fisco.

O original da notícia da matéria da Agência Senado encontra-se disponível aqui.

Logo após a notícia do Senado Federal, reproduzo um artigo de minha autoria, publicado na Gazeta do Povo em fevereiro de 2016, em que, a contragosto, apóio o fim da isenção tributária de igrejas. Mantenho essas posições exprimidas há quase um ano. O original encontra-se disponível aqui.

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Senado analisa sugestão de dar fim à imunidade tributária para igrejas

   
Da Redação | 23/01/2017, 11h37

Proposições legislativas

Está em análise no Senado a sugestão legislativa (SUG 2/2015) que pede o fim da imunidade tributária para entidades religiosas. Iniciada por uma internauta no portal E-Cidadania, a consulta obteve mais de 20 mil apoios e passou a ser analisada pela Comissão de Direitos Humanos e Legislação Participativa (CDH). Se aprovada pela comissão, pode virar projeto de lei.
A sugestão é uma das mais populares em número de votos no portal. Até a tarde desta quinta-feira, havia recebido 95.577 votos a favor e 82.673 contra. Na comissão, o relator é o senador José Medeiros (PSD-MT). Ele recebeu a relatoria em outubro, após dois outros senadores designados para a tarefa terem devolvido o texto para redistribuição e outro ter deixado a CDH.
A ideia foi apresentada por Gisele Helmer, moradora do Espírito Santo. Publicada em março de 2016 no portal, a sugestão obteve o número necessário de votos (20 mil) em junho do mesmo ano.  A autora apontou os escândalos protagonizados por líderes religiosos. Além disso, argumentou que o Estado é laico e que qualquer organização que permite o enriquecimento dos seus líderes deve ser tributada.

Agência Senado (Reprodução autorizada mediante citação da Agência Senado)



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Tributação contra a imoralidade


Consideremos duas situações históricas. A primeira: quando da Proclamação da República no Brasil, em 1889, os positivistas tinham uma preocupação particular: garantir que o governo e o Estado não interferissem no chamado “poder espiritual” (as diversas religiões e igrejas) e nas liberdades de pensamento e expressão. O fundamento da ação do Estado é o uso da violência, mesmo que essa violência atue sob o amparo da lei; assim, o Estado pode interferir na liberdade de pensamento de diferentes maneiras, das quais duas mais óbvias são a censura e a imposição de currículos escolares específicos. Isso não é novidade e mesmo neste início do século 21 vemos como tais possibilidades são bastante concretas.
Mas outra forma de o Estado interferir na liberdade religiosa, menos evidente, é via tributação. Para pagar os impostos é necessário ter recursos; como o “poder espiritual” não gera riquezas, os impostos podem ser uma forma extremamente eficaz e simples de impedir que organizações da sociedade civil manifestem suas perspectivas. Foi levando em consideração essa possibilidade, também não desprezível, que os positivistas foram favoráveis à isenção tributária das igrejas, em uma regra que se manteve desde então.
Essas duas situações compõem a moldura histórica para o debate teórico-político que se apresenta atualmente no Brasil, em que se propõe a tributação de igrejas. Por que essa proposta? No Brasil, há uma situação consolidada há tempos e de que as igrejas – Católica e protestantes – se aproveitam, buscando, aliás, aumentar cada vez mais suas prerrogativas, com frequência sem entender que essa isenção é um gigantesco privilégio e sem se preocupar em fazer jus a ele. Vê-se proliferarem igrejas com templos cada vez maiores e ostentatórios, pregando o enriquecimento a qualquer custo e sendo proprietárias de enormes conglomerados comerciais, industriais, de serviços e financeiros; da mesma forma, sob as alegações mais estapafúrdias, auferem diariamente pequenas fortunas, cujos destinos, devido à isenção tributária, não podem ser controlados pelo governo (ou seja, com facilidade são canais para lavagem de dinheiro e evasão de divisas). Em outras palavras, a justificativa político-moral – e é disso que se trata aqui: de um problema político com um intenso fundamento moral – da isenção tributária perde intensidade, ou relevância, face à imoralidade da situação eclesiástico-religiosa brasileira.A outra situação é a da enorme e crescente riqueza material da Igreja Católica no fim da Idade Média. Recebendo donativos de seus fiéis, bem como tendo o apoio oficial dos governantes, os clérigos acumulavam cada vez mais bens, na forma de dinheiro ou de terras. Com isso, o clero tornava-se cada vez mais venal, preocupado mais com suas posses que com o bem-estar material e moral dos fiéis (que, por sua vez, eram em sua maioria pobres ou miseráveis). Contra tal estado de coisas levantou-se Francisco de Assis, que não por acaso defendeu a necessária pobreza do clero e fundou uma ordem religiosa mendicante. Como tal situação não se tenha modificado, a reação a ela foi um dos motivos para que, alguns séculos mais tarde, a Igreja Católica tenha sofrido um abalo mais sério, do qual jamais se recuperou e que foi o início da derrocada do monoteísmo no Ocidente: trata-se, é claro, do protestantismo, com as teses de Lutero.
É claro que as liberdades de pensamento e de expressão têm de ser preservadas, mas a imoralidade atual – que se agrava diante da crise financeira por que passa o país, que tende a piorar nos próximos anos – também tem de ser combatida com seriedade. Assim, um meio-termo é necessário, com várias medidas: fiscalização pública dos “rendimentos” eclesiásticos; tributação progressiva, com isenção para pequenas igrejas e índices crescentes para “rendas” maiores; proibição sumária de igrejas (e sacerdotes!) possuírem empresas de qualquer tipo. Por fim, proibição completa de que sacerdotes possam disputar cargos políticos.
Essas poucas medidas podem corrigir (ou evitar) alguns problemas seculares que o Brasil enfrenta. Irônico ou não, é necessário moralizar muitas (mas não todas) as instituições que, justamente, deveriam zelar pela moralidade pública e privada.
Gustavo Biscaia de Lacerda é sociólogo da UFPR e pós-doutor em Teoria Política pela UFSC.